VIVRE AILLEURS – Avec Sarah à New York : « Ce qui me plaît, c’est l’énergie et le dynamisme de cette ville »

Française, elle a 29 ans et vit à Brooklyn avec son copain qui est aussi Français. Il est ingénieur en informatique et elle consultante en système d’information. Ils sont tous les deux embauchés dans une filiale française. Pendant ses 5 ans d’études, elle est partie étudier un an en Allemagne et un semestre en Slovénie en Erasmus. Ensuite, elle a réalisé son stage de master en Suisse alémanique. Depuis, et avant d’arriver à New York, elle a vécu pendant 4 ans à Toulouse où elle exerçait le même métier que maintenant. Il lui tardait de repartir à l’étranger ! Une interview accordée à expatblog..

Pourquoi as-tu choisi les États-Unis après la Suisse ? Comment s’est passé ton installation ?

Entre la Suisse et les États-Unis se sont écoulés presque 5 ans en France ! J’ai adoré la Suisse honnêtement, et en revenant en France, je m’étais jurée d’y retourner m’y installer. Mais d’autres projets sont venus s’intercaler entre-temps, comme l’achat de notre appartement.  Puis est venu le moment où je me suis dit que ce serait dommage de ne pas profiter d’une expérience dans un pays anglophone hors d’Europe et que le meilleur moment était maintenant, pendant que nous sommes encore jeunes ! Finalement, la Suisse est à côté. Nous aurons tout le loisir d’y retourner plus tard. L’installation à New York s’est fait très rapidement. J’ai eu une semaine pour ouvrir un compte, me procurer un numéro de téléphone américain et trouver un logement temporaire pour deux mois, tout en travaillant.

Qu’est-ce qui t’a attirée vers New York ?

J’ai atterri à New York, parce que c’est là que j’ai eu mon poste par la société qui m’a sponsorisé le visa pour les États-Unis. Il en est de même pour mon copain. Cela fait plus d’un an maintenant que j’y vis.

Quelles étaient les procédures à suivre pour qu’une citoyenne française s’expatrie aux États-Unis ?

La première chose a été de trouver un travail, pour lequel une société sponsorise le visa, que ce soit pour moi ou mon copain. Ensuite, le processus du visa a duré 3 mois, le temps du préavis dans mon ex-société. J’ai dû remplir quelques formulaires et c’est en majorité mon entreprise actuelle qui a pris en charge les démarches du visa, via un avocat / juriste de l’immigration. Une fois le visa en poche, j’ai pu m’envoler vers New York City.

As-tu éprouvé des difficultés à franchir ces étapes ?

Oui, certaines, comme la longue attente du visa: une période stressante ! Les délais s’étirent facilement dans le temps, surtout pour le H1B.

Qu’est-ce qui t’as le plus surpris à ton arrivée à New York ?

Ce qui m’a le plus surpris, c’est la positive attitude des Américains ! Et c’est en participant à mon premier Gospel ici que j’ai été vraiment émue. C’était un grand moment. D’ailleurs, j’y retourne à chaque fois que nous avons des invités.

As-tu eu des difficultés à rechercher un logement ?

Ma première demande d’appartement temporaire a été un échec total. Après avoir rassemblé la somme demandée pour bloquer l’appartement, il aurait fallu que je paie la totalité dans un délai de trois jours pour ne pas perdre mon acompte, sachant que le virement sur mon nouveau compte était en cours, prévu pour être disponible quatre jours après !
C’est à ma deuxième demande d’appartement que la transaction a fonctionné et j’ai pu être logé pendant deux mois avant de trouver un logement pour un bail d’un an. Cependant, l’obtention de ce dernier ne s’est pas déroulée non plus dans la simplicité ! Nous devions justifier nos deux salaires pour l’avoir. Mon copain était encore en France à cette période, dans l’attente de son visa… Mais une fois que les expatriés ont leur SSN, leur compte en banque sur place et du crédit score, il n’y a plus de souci pour les logements !

Que penses-tu du mode de vie des New-yorkais ?

Je ne dirais pas qu’il y a seulement un mode de vie à New York, mais plusieurs ! New York est un mélange remarquable. C’est ce qui fait la valeur de la ville : les gens ! C’est bien grâce aux bateaux comportant des milliers d’immigrants arrivés ici-même, que les quartiers de New York se sont modulés au fil de l’histoire. Je trouve tout ce mélange de cultures épatant, mais encore plus la dynamique et l’énergie que cette ville dégage. Je me sens vivante en ces lieux.

Une idée reçue qui s’est avérée fausse ?

J’avais appris à l’école que les États-Unis ont 10 ans d’avance sur l’Europe. Mais quand je suis arrivée, j’ai plutôt cru l’inverse ! Pendant que notre métro à Toulouse est propre, rapide et tout automatisé sur un fond musical, celui de New York comporte de vieilles rames branlantes, avec l’impression de dérailler à chaque tournant. Le système tourne toujours à l’ancienne, c’est une personne qui fait la caméra pour l’ouverture et la fermeture des portes ! Mais il n’y a pas que ça ! J’ai vu énormément de petits jobs ici, qui n’existent plus en France.

As-tu eu des difficultés d’adaptation à ton nouvel environnement ?

La plus grosse difficulté est de s’intégrer socialement quand on a des visiteurs non-stop à la maison ! Nous avons essayé de matcher les deux au début, mais ça ne fonctionne pas. Donc, pendant que nous passions du temps avec la famille et les amis venus de France nous rendre visite, nous ne pouvions pas participer aux divers évènements avec nos amis locaux.

A quoi ressemble ton quotidien à New York ?

Je travaille du lundi au vendredi de 9h à 18h, mais mes horaires sont modulables. J’ai une demi-heure de trajet matin et soir pour me rendre sur mon lieu de travail, une tour vitrée dotée d’un hall somptueux à son rez-de-chaussée. Je prends tous les jours un des ascenseurs ultra-rapides pour me rendre au 25ème étage. Mon bureau comporte une fenêtre immense, avec la vue dégagée sur le New Jersey. Puis les soirs en sortant, je rejoins mon copain et/ou des amis en ville.

Que fais-tu pendant ton temps libre ?

Quels sont les loisirs accessibles aux expatriés ?Depuis que nous nous sommes retrouvés tous les deux sans invités à la maison, nous avons pu remodeler notre quotidien. Nous sommes très souvent à l’extérieur : boire un coup dans un bar avec les amis, rencontre d’autres expatriés, sortie sur lesrooftops de la ville, soirée cinéma plein air ou pas, soirée chez les amis, soirée salsa au coucher du soleil, etc…
Donc à la sortie du travail, nous nous retrouvons en ville pour une activité différente ! Ça peut être sur Manhattan ou sur Brooklyn. Nous passons autant de temps dans les deux arrondissements. Les loisirs sont tout aussi accessibles aux expatriés qu’à toute la population new-yorkaise.

Qu’est-ce qui te plait le plus à New York ?

New York est l’une de mes villes préférées dans le monde. Je m’y sens bien. Ce qui me plaît, c’est l’énergie et le dynamisme de cette ville. Elle est en perpétuel changement. Venez-la voir maintenant, retournez-y dans trois ans, vous ne reconnaîtrez plus certains endroits ! Mais aussi, j’aime beaucoup les gens qui y habitent. Tous ont des projets mirobolants pleins la tête et sont motivés. Ce bourrage d’optimisme et de croyance m’a vraiment transporté dans mes rêves les plus fous. Ça donne vraiment l’impression que tout est possible, et ça pousse à vouloir réaliser ses rêves !

Une expérience particulière à New York que tu voudrais partager ?

Cet hiver, un grand blizzard avait été annoncé à New York par le maire De Blazio. Il devait tomber 60 cm de neige en une nuit. Nous avions reçu des alertes sur le téléphone avec l’interdiction de sortir après 11h du soir. Amis et familles s’inquiétaient, l’information avait été diffusée sur les chaînes françaises ! Les supermarchés ont été pris d’assaut la veille et tous les commerces, transports, entreprises ont fermé leurs portes. Bien sûr, nous avions eu l’autorisation de partir plus tôt de nos lieux de travail et de rester chez nous le lendemain ! C’était comme dans les films ! New York en action ! Et c’était avec excitation que nous attendions la neige !
En nous réveillant le matin, comme deux enfants impatients de recevoir leur cadeau, nous nous sommes jetés à la fenêtre pour contempler le désastre. Avec beaucoup de déception, il n’avait neigé que 20 cm… C’est finalement Boston qui a subi le calvaire. Donc pour palier à notre consternation, nous avons passé le week-end de la Saint-Valentin sous les 1,80 mètre de Boston !

Quel est ton avis sur le coût de la vie à New York et aux États-Unis en général ?

Il est difficile de donner un avis sur le coût de la vie en général aux États-Unis, il y a tellement de différences selon les endroits ! New York est la deuxième ville la plus chère des États-Unis, après San Francisco. Quand nous recevons nos amis et familles de France, tous nous reportent que le coût de la vie est élevé à New York. Mais selon moi, je ne trouve pas que ce soit si élevé que ça, comparé aux salaires new-yorkais. C’est un équilibre !

Qu’est-ce qui te manque le plus par rapport à la France et la Suisse ?

Ce qui me manque le plus, c’est ma famille. L’autre point serait aussi la cuisine italienne (mes origines). Mais de ce côté là, je ne suis pas perdue car il y a beaucoup de restaurants italiens à New York !

Qu’est-ce qui t’a motivé à écrire ton blog « Vivre au-delà des frontières » ?En quoi ça aide ?

J’ai commencé à écrire ce blog pour informer nos familles et amis de nos péripéties new-yorkaises. Finalement, depuis plusieurs mois, j’y mets beaucoup d’information, d’astuces et de conseils permettant d’aider tous ceux qui souhaitent partir vivre aux États-Unis, à réaliser leur projet. Il permet d’aider les personnes à trouver un emploi, une société ou une école qui sponsorise le visa. Je donne aussi toutes nos astuces et conseils pour le déménagement, l’installation, la recherche de logement, les formalités, le permis, les impôts, l’intégration, etc…

Des conseils aux personnes qui souhaitent s’expatrier aux États-Unis ?

Le conseil numéro un que je donnerais à tous ceux qui veulent vivre cette expérience unique, c’est de foncer ! Il faut oser, des solutions existent ! Nous n’avions pas d’opportunité pour partir, alors nous l’avons provoqué en mettant toutes nos chances de notre côté. Pour ça, il faut se renseigner sur les secteurs qui recrutent et sur les visas, et demander de l’aide aux expatriés déjà sur place !

Tes projets d’avenir ?

J’en ai plusieurs, sur courts et moyens termes, dont rester aux États-Unis quelques années ! Puis de me concentrer sur mon projet professionnel. Je suis actuellement dans une phase de réflexion. Dans tous les cas, on ne retournera pas tout de suite en Europe, sauf en cas de gros problème…

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