AU FIL DES SEMAINES > L’ACTU – Performance logistique, géopolitique et stratégie : cas de l’Afrique subsaharienne 

La logistique est une activité encore méconnue qui a pour objet la gestion des flux physiques des marchandises. Elle a toujours existé, certes, mais la nécessité d’optimiser les flux de marchandises s’est surtout développée depuis la seconde guerre mondiale. Depuis lors elle gère non seulement les flux physiques mais aussi informationnels et financiers : La logistique à horreur des coûts.

La réforme du fonctionnement portuaire est au cœur des relations commerciales et politiques Nord Sud. Les ports demeurent les poumons économiques des nations africaines. En tant que principaux postes de collectes douanières, les ports constituent les objets stratégiques essentiels dans la gouvernance économique et financière des états africains. Avec l’insertion de plus en plus prégnante des économies africaines dans les circuits logistiques mondiaux, les ports revêtent un caractère encore plus décisif pour accompagner la croissance économique et le développement sociétal du continent.

Au Congo par exemple, selon une analyse de la commission économique pour l’Afrique des Nations-Unis, après s’être établie à 3,3% en 2013, l’activité économique a fortement progressé à 6,8% en 2014. Au Cameroun, la croissance est restée soutenue en 2014, pour se situer à 5,9% contre 5,6% en 2013. Le taux de croissance du PIB réel devrait se situer au tour de 6% en 2015. Du côté de l’offre, le secteur tertiaire domine la structure de production (46% du PIB en 2014).  Le dynamisme de l’activité économique de la Côte d’Ivoire au cours des dernières années s’explique par la performance du secteur primaire et tertiaire. Le 1er a constitué à 2,3 point de pourcentage à la croissance du PIB et le second pour sa part est estimée en 2014 à 10,2% contre 9,6% au paravent.

Dans le contexte de la mise en route du plan Sénégal émergeant 2014-2018, le Sénégal est dans une dynamique de croissance plus favorable depuis 2014 avec un taux de croissance attendu à plus de 6%. L’économie du pays en tertiairisation croissante représente 58% du PIB. Pour ce qui est du Bénin, un pays démocratiquement stable depuis la fin du régime marxiste-léniniste en 1989, le taux de croissance du PIB réel devrait baisser en 2016 pour atteindre 4,6%. Selon une analyse de la banque mondiale, après avoir progressé de 4,6% à 6,9% entre 2012 et 2013, la croissance avait fléchit de 6,5% en 2014 pour atteindre 5% en 2015.

Depuis 15 ans, l’analyse des perspectives macroéconomiques de l’Afrique affiche des résultats économiques impressionnants

Dans son indice de performance logistique rendu publique le mardi dernier (édition 2016) la banque mondial classe le Burkina Faso parmi le Top 10 des pays africains les mieux connectés du continent. Les perspectives de croissance pour ce dernier attendu pour 2016 est de 5% annonce le groupe de la banque africaine de développement, puis de 5,9% en 2017, grâce à la reprise du sous-secteur minier et au retour à des institutions démocratique.

Somme toute, depuis 15 ans, l’analyse des perspectives macroéconomiques de l’Afrique, affiche des résultats économiques impressionnants avec une progression moyenne du PIB en volume de plus de 5% entre 2001 et 2014. Contre une performance à peine supérieur à 2% dans les années 1980 et 1990.

Depuis deux ans cependant, le rythme s’essouffle et cette tendance devrait se prolonger en 2016, avant la reprise attendue en 2017. La croissance du continent subit les contres coups de l’atonie de l’économie mondiale et de la charte des cours des principaux produits de bases, même si la demande intérieur, l’amélioration des conditions de l’offre, une gestion macroéconomique prudente et des apports financiers extérieurs propices rééquilibrent la donne.

Selon le groupe de la Banque Africaine de Développement, cette édition des perspectives économiques en Afrique table sur un redressement progressif de l’économie mondiale sur fond de lent raffermissement des cours des matières premières.

Le renforcement des infrastructures économiques de base, notamment les infrastructures de transport, est un préalable à l’activité économique

Ses résultats économiques, qui positionnent le continent africain comme la prochaine puissance de l’espoir sont dû à son évolution démographique. L’Afrique est le second continent le plus peuplé au monde après l’Asie, avec un peu plus d’un milliard d’habitant répartir sur 54 pays. Elle représente donc rien que par ces chiffres un marché incontournable pour les acteurs économiques. Et la logistique est là pour organiser le tout pour un résultat plus optimal. La logistique rimant avec géopolitique et stratégie.

Le renforcement des infrastructures économiques de base notamment les infrastructures de transport est un préalable à l’activité économique. A travers l’orientation des choix de localisation des activités agricoles et industrielles, dans leurs calculs économiques, les agents économiques utilisent la disponibilité des infrastructures dans leurs variables de choix de localisation et des plans de déplacements. A travers l’orientation des schémas d’attractivité, la construction d’une nouvelle infrastructure entre deux points de l’espace va créer des flux d’échanges de biens et de mouvement de personnes entre les deux points. Face à cette réalité technique, la cité phocéenne se prépare à jouer son rôle de porte d’entrée et de sortie incontournable pour la vieille Europe. En tant que porte d’entrée, elle restera une porte d’ouverture sur les autres continents et principalement sur l’Asie et l’Afrique.  Le projet de plateforme PIICTO, plateforme industrielle et d’innovation logistique qui réinvente la zone industrialo-portuaire de Marseille/Fos, illustre bien cette préparation.

La plupart des pays africains, ayant compris leur rôles et missions dans le soutien à l’économie mondial, se prennent en charge et consolident leur management portuaire et logistique par un Guichet Unique

Une performance logistique consiste à assurer la fiabilité des chaînes d’approvisionnement qui relient les économies aux marchés (cf GEODANY plus bas). Jean-François Arvis, du pôle mondial d’expertise en commerce et compétitivité du Groupe de la Banque mondiale, recommande que les pays qui connaissent les difficultés les plus grandes dans la gestion de leur chaîne d’approvisionnement doivent améliorer leurs infrastructures ou s’atteler aux failles criantes des procédures douanières et de la gestion des frontières. Comme pour suivre ces recommandations, la plupart des pays africains, ayant compris leur rôles et missions dans le soutien à l’économie mondial se prennent en charge et consolident leur management portuaire et logistique par un Guichet Unique et le renforcement de leur système d’information. C’est ainsi que nous avons :

Au Congo le GUOT (Guichet Unique des Opérations Transfrontalières). Il faut préciser que le 22 septembre 2016 dernier a eu lieu le 2ème comité de modernisation portant l’examen du document du FMI/Afritac en vue du recadrage du plan d’action opérationnel des douanes ;

Au Bénin, le GUP (Guichet Unique Portuaire) au Port Autonome de Cotonou  avec l’amélioration des formalités de pré-importation avant embarquement des marchandises ;

Le guichet unique ORBUS au Sénégal pour une compétitivité et gains de parts de marché assurant une prévisibilité, transparence, un gain de temps et une réduction de coûts aux opérateurs économiques ;

Pour ne citer que ces pays, sans oublier que depuis 2015 la douane gabonaise renforce Sydonia (système douanier automatisé) et évolue vers le guichet unique.

Il est important de noter que le Système Douanier Automatisé (SYDONIA) est utilisé dans plus de 90 pays.

Dans le sud de la France, en région PACA à Marseille, il y a déjà des compagnies qui, mixant la culture européenne et africaine, en liaison avec le développement de la société de consommation, la mondialisation, la complexité croissante des circuits de distribution, les exigences de réactivité des entreprises et des consommateurs, la minimisation des coûts, des stocks et des délais, sont prêtes à accompagner les opérateurs économiques en tant que support logistique à l’export comme à l’import pour mieux se positionner sur le continent de l’avenir. Parmi ces entreprises figurent GEODANY.

GEODANY logistic solutions, une plateforme logistique de consolidation et d’éclatement des biens. Elle met au service des opérateurs économiques au départ et à destination de l’Afrique, de l’Europe et de l’Asie, toute la coordination logistique : formalités administratives, organisation de transport (maritime et aérien), affrètement, et livraison. Une véritable performance logistique qui assure la fiabilité des chaînes d’approvisionnement et qui relient les économies occidentales aux pays émergeant, faisant de Marseille une plateforme tournante pour soutenir l’Europe et participer aux enjeux de la Méditerranée.

Georges d’Almeida ( CEO chez Geodany Logistic Solutions)

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