AU FIL DES SEMAINES > LE SYMBOLE – Osiris (il symbolise le drame de l’existence humaine)

Dieu égyptien, d’abord dieu agraire, symbolisant la puissance inépuisable de la végétation; puis, identifié au Soleil, dans sa phase nocturne, il symbolise la continuité des naissances et des renaissances. Osiris est l’activité vitale universelle, que celle-ci soit terrestre ou céleste. Sous la forme visible d’un dieu, il descend dans le monde des morts pour leur permettre la régénération et, enfin, la résurrection dans la gloire osirienne, car tout mort justifié est un gendre de vie dans les profondeurs du cosmos, exactement comme un grain de blé l’est dans le sein de la terre (CHAMPDOR Albert, Le livre des morts, Paris, 1963). Il deviendra le dieu cultivateur. Enfermé dans un coffre par des ennemis jaloux et par son frère Seth, puis lancé dans les eaux du Nil, il sera l’objet d’une queste, comme le Graal du Moyen Age. Mutilé, déchiqueté, ressuscité au souffle des deux déesse, Isis et Nephtys, souvent représentées avec de grandes ailes, il symbolise le drame de l’existence humaine, vouée à la mort, mais triomphant périodiquement de la mort. Il occupe une place importante dans les religions à mystère, comme dieu mort et ressuscité.

Dans l’iconographie égyptienne, il est le plus souvent représenté en dieu souverain, avec trois attributs : le sceptre, le fouet, le bâton de longue vie, semblable à un rayon de soleil.

Selon la légende égyptienne, après la mort d’Osiris, le corps du défunt flotta sur le Nil et fut disloqué; puis Isis en rassembla toutes les parties, sauf une, le pénis, qu’un poisson avait avalé. Ce détail, généralement négligé dans les interprétations du mythe, revêt cependant la plus grande importance. Un texte religieux de l’ancienne Egypte attribuait à Osiris le don de l’agriculture à la vallée du Nil. La germination des plantes est liée à une décomposition, comme une vie nouvelle à un anéantissement préalable. Si le grain ne meurt…

Le poisson qui avale pénis est également considéré comme l’initiateur, le conducteur à une vie nouvelle. On discerne dès lors l’idée inconsciente que le cadavre est comme un pénis en état de castration ou, ayant perdu son fluide séminal, comparable à une graine sèche. Les libations funéraires l’aideront à retrouver son fluide vital dans l’autre monde de la même que la graine humidifiée dans la terre renaît sous la forme d’une plante. (FRAZER J.G. XXV., Le Rameau d’or, Introduction par N. Belmont et M. Izard, Paris, Laffont, 1981). La mort apparaît comme la castration finale de la vie, mais aussi comme la condition qui rend possible une autre vie.

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