AU FIL DES SEMAINES > POINT DE VUE – « «Le Courage» dans l’Univers des Vertus » : il y a des individus plus ou moins courageux de nature

Nous abordons à partir d’aujourd’hui notre dialogue virtuel autour de la réflexion sur le Courage entre un élève et son Maître. Je rappelle que vous pouvez enrichir cette conversation par vos propres réflexions pour le plus grand bonheur de la Connaissance.

L’élève : Peut-on classer le courage dans le rang des vertus ayant une connotation spirituelle comme celles qui ont été abordées jusqu’à présent ?

Le Maître : Bien que le courage ait à priori une connotation moins spirituelle que la plupart des vertus que nous avons considérées au cours des semaines précédentes, il n’en demeure pas moins que celui qui en est dépourvu ne peut s’épanouir pleinement sur le plan intérieur, car il se prive alors d’un grand nombre d’expériences utiles à son évolution spirituelle. Dans les cas extrêmes, la paresse favorise l’apparition des défauts les plus communs à la nature humaine, tels l’égoïsme, la jalousie, la malhonnêteté, etc… En cela, l’adage « l’oisiveté est mère de tous les vices » est parfaitement significatif.
Certes, il y a des individus plus ou moins courageux de nature, cette différence pouvant être liée à l’éducation ou avoir une origine physiologique, psychologique, voire pathologique. D’autre part, selon le tempérament de chacun, ce que d’aucuns vont considérer comme un acte ou une preuve de courage semblera normal ou naturel à d’autres. Il n’y a donc aucune règle précise dans ce domaine.

L’élève :  Mais d’une manière générale, peut-on dire que le courage est indissociable de la notion d’effort ?

Le Maître : Certainement. Et c’est précisément pour cette raison que l’on associe généralement cette vertu au travail. Il est un fait que travailler nécessite d’être courageux, et ce d’autant plus que les difficultés à affronter sont grandes. En cela, nous ne pouvons nier que certaines activités, qu’elles soient professionnelles ou domestiques, sont plus pénibles que d’autres et nécessitent par conséquent davantage d’efforts. Par ailleurs, la motivation joue un rôle important, car tu sais comme moi qu’il est plus facile d’accomplir une tâche qui nous plaît que de faire quelque chose qui ne présente aucun intérêt pour nous.
A cet égard, j’éprouve vraiment de l’admiration et une certaine compassion envers tous ceux qui exercent un métier qu’ils n’aiment pas, en ce sens que cela leur demande encore plus de courage et d’abnégation. Mais soyons confiants en l’avenir de l’humanité et gageons que le jour viendra où les sociétés seront organisées de telle manière que chacun trouvera la place qui correspondra le mieux à ses compétences et à ses aspirations profondes.

Bonne semaine à tous

Georges T. VINAPON

Journaliste et fondateur du site ExpatMosaïque

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