AU FIL DES SEMAINES > POINT DE VUE – « Voyage dans l’Univers des Vertus » : l’humilité (troisième partie)

J’aborde avec vous cette semaine la troisième partie de mon point de vue sur l’humilité, lequel, comme les précédents sur la Bienveillance, l’altruisme, émane de la connaissance reçue des sages avertis et que je vous restitue sous la forme d’un entretien virtuel entre un élève et son maître pour faciliter la compréhension.  N’hésitez donc pas à réagir sur le site ou sur Facebook pour enrichir ce point de vue.

L’élève: N’est-il pas aussi normal d’lorsque l’on a réalisé quelque chose de positif ?
Le Maître : En effet, s’il est vrai que l’on ne doit jamais chercher à se glorifier de ses talents ou de ses bonnes actions, il est tout à fait normal, comme tu dis, d’éprouver une certaine satisfaction lorsque l’on a réalisé quelque chose de positif. Ce sentiment ne doit pas être considéré comme une manifestation de l’ego, mais comme une réaction naturelle de l’âme et de la conscience qui lui est propre. En fait, je pense que si nos bonnes actions ne nous rendaient jamais heureux, nous manquerions de motivations pour les accomplir et n’aurions aucune aspiration à faire le Bien. Ce n’est donc pas être orgueilleux que d’être content de soi lorsque l’on a réussi une tâche difficile, mené à bien un projet constructif, rendu service à autrui, etc… car de telles actions ont leur source dans notre Moi spirituel. Ce qui l’est, c’est le fait de s’en vanter et d’insister sur notre mérite.
L’élève: Peux-tu m’éclairer sur le mot « vanter » ?
Le Maître : Le mot « vanter », auquel je viens de me référer, nous conduit à évoquer brièvement le cas de la vanité. D’une manière générale, nous pouvons considérer que cette faiblesse de la nature humaine est une extériorisation ostentatoire de l’orgueil. Autrement dit, un vaniteux est un orgueilleux qui ne peut s’empêcher de parler ou de faire parler de lui, au point d’en être parfois ridicule. Indépendamment de toute cause pathologique, cette « hypertrophie » de l’ego résulte le plus souvent, soit d’un excès d’assurance, soit au contraire d’un manque de confiance en soi…
L’élève : Plus précisément ?
Le Maître  : Dans le premier cas, cela s’apparente à ce que l’on désigne couramment sous le nom de « complexe de supériorité ». Dans le second, il s’agit plutôt d’un « complexe d’infériorité ». Mais dans les deux cas, l’individu concerné a tendance à fabuler et à s’attribuer exagérément des mérites, des aptitudes ou des dons qu’il n’a pas nécessairement. C’est précisément cette exagération qui fait de lui un vaniteux ou un prétentieux.

Bonne semaine à tous

Georges T. VINAPON

Journaliste et fondateur du site ExpatMosaïque

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