L’ACTU DE LA SEMAINE – Il y a de l’e-motion dans l’air : les conséquences de la nouvelle échelle affective chez Facebook!

Dieu que ce besoin de nuances dans l’expression de nos émotions sur une publication a été long à combler. Facebook sera le premier réseau social à oser le pas au-delà du désormais célèbre « pouce en l’air » pour interagir avec une publication. Qui n’a pas ragé devant une publication qui offrait la seule alternative de dire « j’aime », alors que tout notre être voulait dire et crier haut et fort une autre émotion contraire? Enfin, les e-motions, dont je vante les mérites depuis fort longtemps, auront une voix pour s’exprimer de manière plus nuancée.

Des nouvelles données pour se rapprocher de l’émotion réelle

Déjà expérimentées depuis quelques mois dans d’autres pays, ces nouvelles nuances émotionnelles de Facebook vont assurément améliorer les interactions avec les publications, du moins les rendre mieux appréciables aux yeux des utilisateurs et plus valables aux yeux des créateurs de contenu. Une échelle affective qui saura donner un aperçu plus juste de l’émotion que suscite ladite publication.  J’ai vraiment très hâte de voir comment cela va influencer le futur de la gestion des statistiques pour les pages commerciales. Nous allons assurément vers un marchandage affectif, il ne manquait que la mesure pour y arriver. Les données ne sont pas disponibles dans « Insight » pour le moment, mais n’ayez crainte, c’est une question de très peu de temps. Là, où de l’argent est à faire, Facebook ne ratera pas sa chance. Vous vous dites, mais comment Facebook fera davantage de revenus?

Les algorithmes suivront le flux émotif

Quoique pour l’instant, les émotions sélectionnées aient toutes le même poids en termes d’engagement envers une publication, nous serions naïfs de croire que cela restera ainsi. Le but est assurément d’améliorer l’affichage des publications pertinentes pour vous, basé sur les émotions suscitées. Une bonne nouvelle pour l’utilisateur, car les publications avec un taux d’affection inadéquat seront, ou pourront être éventuellement écartées de votre fil. Par contre, vous serez conséquemment pénalisé comme annonceur pour créer des publications peu appréciées. Jusque-là, on peut dire que cela semble de bonne guerre. Nous pourrions même applaudir sans retenues. Nous allons assurément être facturés selon une nouvelle mesure : la portée émotionnelle!

Des objectifs affectifs : des gestionnaires de communautés sur le qui-vive!

Remarquez ici que l’avenir dira à quel point les émotions sont utiles, mais je parie que oui dans une très large mesure. Par exemple, nous pourrions choisir de faire une publication choquante, comme cette fausse nouvelle du scandale du delphineau mort en Argentine prétendument mort à cause des « selfies », donc récolter des tonnes d’émoticônes exprimant la colère, et ce serait un succès. Une annonce sensée être extraordinaire devrait récolter une proportion plus grande d’émoticône exprimant l’adoration, le wow (wouah selon Facebook!), ou une publication amusante une émoticône exprimant haha! Voyez-vous qu’une nouvelle notion devra faire son apparition : l’objectif émotif!

La banalité des « j’aime » : malaises affectifs en vue

Aussi la portée émotionnelle permettra non seulement de mesurer l’impact émotif d’une publication, mais également de savoir exactement qui aime, adore, déteste, etc. Il sera donc possible d’identifier qui a les sentiments plus positifs et les plus négatifs. Je crois que cela va engendrer un autre phénomène : le sentiment de culpabilité ou de malaise affectif entre les amis. Déjà, lorsque nous ne faisons pas « J’aime », certains s’en offusquent. Imaginez lorsque nous ne choisirons pas l’e-motion adéquate selon l’objectif affectif visé? C’est déjà commencé, la déception ne pas voir un « j’adore », au lieu d’un simple « j’aime », ou se questionner sur une expression de colère, alors que le tout n’était pas du tout le but. Il faudra observer ce phénomène social, car à mon avis c’est une autre étape dans notre façon de gérer nos relations sociales. Faire attention à la susceptibilité des autres, gérer ses émotions, choisir ses émotions, assumer ses émotions, cela demande une maturité, et malheureusement ce n’est pas donné à tout le monde. 

Un avenir rempli de Présence

Je souris à pleines dents, car j’ai imaginé ces nuances depuis très longtemps pour justement être encore plus présent dans nos communications virtuelles. Cela ajoute assurément un peu d’intelligence émotionnelle à la vie sociale en réseaux. Je suis très curieuse de l’impact que tout ça va créer parmi les utilisateurs aussi. À un moment où le taux de participation tend à diminuer sur Facebook, cela va sûrement aider à regagner quelques utilisateurs blasés. Je vais de ce pas, en phase d’observation pour les prochains jours. Je partagerai mes découvertes, et vous? Ferez-vous de même?

PS Je réalise en écrivant cet article, que vivement le besoin de nuancer partout dans les médias sociaux va se faire sentir. Cet article, par exemple, mérite peut-être mieux qu’un pouce en l’air ou pire qu’un pouce à l’envers!!! 😉

Original dans mon blogue : www.sylviebedard.net

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