L’HISTOIRE INSOLITE DE LA SEMAINE – Bathory, la comtesse sanglante, par Chantal (Belgique)

Elizabeth Bathory est une comtesse hongroise de la famille des Bathory née le 7 août 1560 et décédée le 21 août 1614.

La légende a fait d’elle l’une des plus célèbres meurtrières de l’histoire hongroise et slovaque. Elle est très souvent évoquée sous le pseudo de « dame sanglante de Cachtice », du nom du château où elle vécut la plus grande partie de sa vie.

Elle n’a que 15 ans lorsqu’on la marie au comte Ferenc Nadasdy, de cinq ans son aîné. Ce dernier, héritier d’une grande dynastie, lui offre alors le château de Cachtice (aujourd’hui, en Slovaquie) où le couple s’installe. Trois ans plus tard, nous sommes en 1578, Ferenc est nommé commandant en chef de l’armée hongroise. Son ardeur au combat, d’abord contre les Serbes, puis face aux Ottomans, lui vaudra le surnom de « Prince noir ». Cet homme courageux mais violent vit sur les champs de bataille. Négligeant son épouse, il ne fait que de courts séjours au château. Il faudra attendre 1585 pour qu’Elisabeth lui donne son premier bébé, une fille. Par la suite, elle mettra au monde trois autres enfants, dont deux mourront en bas âge. Pal sera le seul fils qu’elle verra grandir.

Elizabeth passe pour être une femme cultivée, et une bonne mère. De l’avis général, elle gère au mieux les terres de son mari, et se préoccupe volontiers du sort des plus pauvres. Mais il se dit aussi que ses bontés cachent une personnalité trouble, un sadisme effrayant qui la pousse aux pires sévices.

Ses victimes ? De jeunes paysannes de la région, attirées à Cachtice par des offres de travail bien payé pour être servantes au château. Et plus tard, des jeunes filles de la petite noblesse, envoyées chez elle par leurs parents pour y apprendre l’étiquette. Battues au moindre prétexte, elles étaient fouettées, brûlées, défigurées, puis abandonnées au froid et à la faim. Pour assouvir ses pulsions, Elisabeth s’était entourée de complices dévoués : le nain Ficzko, la nourrice Ilona, la servante Dorko, la lavandière Katalin. Charge à eux de lui fournir de nouvelles proies.

Très vite, des rumeurs courent sur le compte d’Elisabeth Bathory. Au-delà des violences déjà mentionnées, elle aurait de nombreux amants et serait rongée, jusqu’à la folie, par la hantise de vieillir. C’est alors que se joue un épisode décisif qui va l’entraîner, selon la légende, dans un cycle de meurtres et d’orgies. Un jour, elle frappe une servante qui se met à saigner du nez. Tandis que du sang de la domestique coule sur sa propre main, Elisabeth constate que sa peau retrouve sa blancheur et sa douceur d’autrefois. Intriguée, elle se badigeonne le visage. Nouveau miracle : ses rides s’estompent, elle paraît plus jeune.

Après la mort de son mari, le 4 janvier 1604, ses besoins sanguinaires virent à l’obsession. Dans les villages alentour, il se dit que ses complices battent la campagne en quête d’adolescentes aussitôt enfermées dans les cachots du château. La rumeur prétend qu’elles y seraient saignées à vif, et que la châtelaine, désormais quadragénaire, se baignerait dans leur sang.

Ces bruits finissent par atteindre la cour de l’empereur Mathias. En mars 1610, celui-ci confie à son conseiller Georges Thurzo, palatin de Hongrie, le soin d’enquêter. Avant même de connaître l’entière vérité, Thurzo négocie avec Pal, le fils de la comtesse, pour que sa mère ne soit pas inquiétée publiquement. Un procès et une exécution auraient causés un scandale public et jeté la disgrâce sur une famille noble et influente qui, à l’époque, régnait sur la Transylvanie. De plus la considérable fortune d’Elizabeth aurait été saisie par la Couronne. Turzo se résoudra donc à assigner la comtesse à résidence.

Quant à ses complices, ils furent jugés à la hâte. Le nain Ficzko est décapité, son corps, jeté au feu. La nourrice Ilona et la servante Dorko sont condamnées à avoir les doigts arrachés et à être conduites au bûcher. Quant à la lavandière Katalin, elle est condamnée à une sentence de prison à vie, car elle a agi uniquement sous la contrainte et l’intimidation des autres. Comme convenu, la comtesse ne sera pas interrogée, mais elle sera enfermée sans autre forme de procès dans une chambre emmurée du château. Seule une étroite fente dans la cloison permet à ses gardiens de la ravitailler. Quatre ans plus tard, le 21 août 1614, elle s’éteint à l’âge de 54 ans

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